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一、动词替换 10*2
Il y a , se trouver , mettre
二、关系代词填空 5*2
三、用quel(s),quelque(s) 填空 5*2
四、连词填空,十个单句,连词已经给出 10*1
五、介词填空 10*1 短文填空
六、时态填空 10*2
七、文化文学的选择题
1.罗兰之歌是什么体裁?
2.法兰西学院有多少位院士?
3.悲惨世界的主人公是谁?
4.醇酒集的作者
7.第五共和国的第一位总统?
8.七月革命哪一年
9.哪一建筑是为了纪念法国大革命100周年建的?
10.Ballade des pendus 的作者是谁?
八、阅读理解
En 1942, le père Pons dirige un orphelinat nommé La Villa Jaune...
Lorsque j’avais dix ans, je faisais partie d’un groupe d’enfants que, tous les dimanches, on mettait aux enchères.
On ne nous vendait pas : on nous demandait de défiler sur une estrade afin que nous trouvions preneur. Dans le public pouvaient se trouver aussi bien nos vrais parents enfin revenus de la guerre que des couples désireux de nous adopter.
Tous les dimanches, je montais sur les planches en espérant être reconnu, sinon choisi.
Tous les dimanches, sous le préau de la Villa Jaune, j’avais dix pas pour me faire voir, dix pas pour obtenir une famille, dix pas pour cesser d’être orphelin. Les premières enjambées ne me coûtaient guère tant l’impatience me propulsait sur le podium, mais je faiblissais à mi-parcours, et mes mollets arrachaient péniblement le dernier mètre. Au bout, comme au bout d’un plongeoir, m’attendait le vide. Un silence plus profond qu’un gouffre. De ces rangées de têtes, de ces chapeaux, cranes et chignons, une bouche devait s’ouvrir pour s’exclamer : « Mon fils ! » ou : « C’est lui ! C’est lui que je veux ! Je l’adopte ! » Les orteils crispés, le corps tendu vers cet appel qui m’arracherait à l’abandon, je vérifiais que j’avais soigné mon apparence. [...]
Certes, mes chaussures faisaient mauvais effet. Deux morceaux de carton vomi. Plus de trous que de matière. Des béances 1 ficelées par du raphia. Un modèle aéré, ouvert au froid, au vent et même à mes orteils. Deux godillots 2 qui ne résistaient à la pluie que depuis que plusieurs couches de boue les avaient encrottés 3. Je ne pouvais me risquer à les nettoyer sous peine de les voir disparaître. Le seul indice qui permettait à mes chaussures de passer pour des chaussures, c’était que je les portais aux pieds. Si je les avais tenues à la main, sûr qu’on m’aurait gentiment désigné les poubelles. Peut-être aurais-je dû conserver mes sabots de semaine ? Cependant, les visiteurs de la Villa Jaune ne pouvaient pas remarquer cela d’en bas ! Et même ! On n’allait pas me refuser pour des chaussures ! Léonard le rouquinn’avait-il pas récupéré ses parents alors qu’il avait paradé 4 pieds nus ? — Tu peux retourner au réfectoire, mon petit Joseph.
Tous les dimanches, mes espoirs mouraient sur cette phrase. Le père Pons suggérait que ce ne serait pas pour cette fois non plus et que je devais quitter la scène.
Demi-tour. Dix pas pour disparaître. Dix pas pour rentrer dans la douleur. Dix pas pour redevenir orphelin. Au bout de l’estrade, un autre enfant piétinait déjà.
éric-Emmanuel Schmitt, L’Enfant de Noé.
1.《Dix pas pour disparaître. Dix pas pour rentrer dans la douleur. Dix pas pour redevenir orphelin.》Quelle figure de style est ici utilisé? Comparez précisément ces deux courts passages: quelle conclusion pouvez-vous en tirer?
2.《Deux morceaux de carton vomi. Plus de trous que de matière. Des béances ficelées par du raphia. Un modèle aéré, ouvert au froid, au vent et même à mes orteils.》: quelle est la particularité gramaticale de ces phases? Quel est l’effet produit ?
3.En quoi le ton adopté par le narrateur dans ce passage s’oppose-t-il à la totalité du reste du recit?
4.Dans la première moitié du texte , à partir des passages au discours direct, commentez l’attitude des adultes et précisez les sentiments qu’ils peuvent éprouver?
Dans la première moitié du texte , à quoi peut faire penser la manière dont les enfants se présentent aux adultes ? Relevez dans ce passage des mots ou expressions qui vous permettentnde justifier votre réponse .
5.Dans l’ensemble du texte , dites quels sont les sentiments successifs éprouvés par le narrateur . Vous justifierez votre réponses par des citations précises.
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